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Ancienne fabrique de bonneterie Guillot-Joinville située à l’angle des rues Bégand et Couturat. Joinville la marque de sport propriété des ets Guillot, depuis les années 60 a déposé le bilan en 1998. Continuée par des cadres, elle est rachetée en 2000 et fusionnée avec Mail Sport, installée boulevard Jules Guesde. Clic : mail-sport-societe-industrielle-de-la-maille |
Usine située à l’angle des rues Bégand et Couturat a été occupé successivement depuis 1872 par :
PETIT FRERES, Georges LEBOCEY, MAUCHAUFFEE puis GUILLOT clic
Historique de l'usinePETIT FRERES, Georges LEBOCEY, MAUCHAUFFEE puis GUILLOT clic
- 1872, marque la création de la fabrique de métiers pour bonneterie ( Petit et Frères ) qui s’installe sous la halle à étage à charpente de bois, située le long de la voie ferrée.
- 1883, Georges Lebocey, neveu des frères Petit, et ingénieur de formation, s’associe avec ses oncles, et fait croître l’entreprise.
- 1903, à la suite de différends familiaux, les locaux sont rachetés par Louis Bonbon.
- 1910, Louis Bonbon revend les bâtiments à Maurice Mauchauffée qui fait construire l’atelier de plain pied et la cheminée. Divers travaux seront réalisés au cours du temps.
- 1954, cette année est celle de la création de la SA GUILLOT, avec la marque Joinville rachetée à un industriel, usine textile spécialisée dans la fabrication de vêtement de sport et de loisirs. Joinville équipe notamment le contingent en survêtement bleu du Bataillon de Joinville (d'où le nom de la marque de vêtements de sport).
- 1998, ne pouvant faire face à la concurrence étrangère et au réseau de vente des produits qu’elle fabrique en grande distribution, la société cesse son activité. Elle est reprise par des cadres qui jettent l'éponge deux ans après.
- 2000, Reprise et fusion avec Mail-Sport.
- 2008, Fin de la marque JOINVILLE, qui avait pourtant une réputation de qualité...
- 2011, La marque JOINVILLE est commercialisée par DAXON et des webmarchands. Où sont fabriqués les produits et par qui - Outsourcing Asie, Roumanie, Tunisie ?
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Publié par l'EST-ECLAIR, le mercredi 17 septembre 2008
- 2011, La marque JOINVILLE est commercialisée par DAXON et des webmarchands. Où sont fabriqués les produits et par qui - Outsourcing Asie, Roumanie, Tunisie ?
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La Fin de MAIL SPORT donc de la marque JOINVILLE
La fin de Joinville, la marque de sport
Publié par l'EST-ECLAIR, le mercredi 17 septembre 2008
Troyes a perdu hier une nouvelle entreprise de bonneterie et, probablement aussi, une marque qui a eu ses heures de gloire : Joinville.
Le tribunal de commerce a mis en liquidation la société Mail Sport, à la demande de sa gérante, Martine Girardin. « Nous n'avons plus assez de commandes », explique la chef d'entreprise qui dirige aussi la société BSA (Bonneterie de Saint-André).
N'ayant pas assez de trésorerie pour payer ses douze salariés, elle explique qu'elle n'avait pas d'autre choix. « Le fait de demander le redressement judiciaire n'aurait rien changé. Lorsqu'une entreprise se trouve en redressement, ses fournisseurs demandent à être payés comptant. Or, nous n'avions ni l'argent pour les salaires, ni pour payer les matières premières à leur livraison », dit-elle.
Installé boulevard Jules-Guesde, Mail Sport fabriquait des articles de sport : maillots de football et de rugby ainsi que des survêtements. Soit sur la marque Mail Sport, soit sous celle de Joinville.
« La totalité de notre production était réalisée à Troyes », signale Martine Girardin. Face à l'explosion des importations en provenance de Chine ou du Vietnam, elle a tenté de résister. « Mais l'écart de prix entre un article fabriqué à Troyes et celui importé de Chine va de 1 à 10 », indique-t-elle.
Si cette fermeture d'usine retient l'attention c'est aussi parce qu'elle risque fort de marquer la fin de la marque Joinville.
300 emplois dans les années 80
Celle-ci n'a jamais eu la notoriété d'Adidas, voire du Coq Sportif. Mais dans le passé, elle a compté. Lorsqu'elle était la propriété des ets Guillot, elle faisait vivre 200 salariés rue Bégand à Troyes ainsi qu'une centaine en sous-traitance. Dans les années 80, c'était le premier fabricant français de jogging pour la grande distribution.
La marque Joinville n'a pas vu le jour à Troyes. Le propriétaire des ets Guillot, Jacques Daguenet, l'avait achetée dans les années 60 à Del Luca. Ce groupe avait choisi ce nom à cause du Bataillon de Joinville, au sein duquel sont passés les plus grands sportifs au temps où le service national était obligatoire.
Après son acquisition par les ets Guillot, la marque Joinville a connu un fort développement. Car Jacques Daguenet a compris très tôt l'importance qu'allait prendre la grande distribution. Il raconte qu'il a livré le premier magasin Carrefour lorsque celui-ci a vu le jour à Sainte-Geniève des Bois.
Mais avec le développement de la mondialisation, cette force va devenir une faiblesse. La grande distribution achète de plus en plus d'articles dans les pays à bas salaires. Et les ets Guillot ne peuvent pas résister à la guerre des prix. Ils déposent leur bilan en 1998.
L'entreprise est alors relancée par trois de ses cadres, aidés par des investisseurs. Mais la société nouvelle des ets Guillot ne tiendra que deux ans. L'entreprise connaît un nouveau dépôt de bilan.
Elle alors rachetée en 2000 par Martine Girardin qui acquiert en même temps une autre entreprise de textile en redressement judiciaire : Mail Sport. Installée boulevard Jules Guesde, elle était la propriété de Pierre Jacquis, un ancien de chez Ventex. « En achetant ces deux entreprises travaillant dans le même secteur et en les fusionnant, nous devions pouvoir réduire les coûts de structure », explique Martine Girardin.
L'analyse s'est avérée juste puisque Mail Sport a réussi à tenir huit ans et à maintenir durant ce temps entre 12 et 15 emplois.
Mais aujourd'hui, c'est fini et le glas sonne pour la marque Joinville. « À moins que quelqu'un ne l'achète auprès du liquidateur judiciaire », remarque la chef d'entreprise. Elle l'espère pour que cette marque qui fut chère aux Troyens ne disparaisse pas à nouveau purement et simplement.
Le tribunal de commerce a mis en liquidation la société Mail Sport, à la demande de sa gérante, Martine Girardin. « Nous n'avons plus assez de commandes », explique la chef d'entreprise qui dirige aussi la société BSA (Bonneterie de Saint-André).
N'ayant pas assez de trésorerie pour payer ses douze salariés, elle explique qu'elle n'avait pas d'autre choix. « Le fait de demander le redressement judiciaire n'aurait rien changé. Lorsqu'une entreprise se trouve en redressement, ses fournisseurs demandent à être payés comptant. Or, nous n'avions ni l'argent pour les salaires, ni pour payer les matières premières à leur livraison », dit-elle.
Installé boulevard Jules-Guesde, Mail Sport fabriquait des articles de sport : maillots de football et de rugby ainsi que des survêtements. Soit sur la marque Mail Sport, soit sous celle de Joinville.
« La totalité de notre production était réalisée à Troyes », signale Martine Girardin. Face à l'explosion des importations en provenance de Chine ou du Vietnam, elle a tenté de résister. « Mais l'écart de prix entre un article fabriqué à Troyes et celui importé de Chine va de 1 à 10 », indique-t-elle.
Si cette fermeture d'usine retient l'attention c'est aussi parce qu'elle risque fort de marquer la fin de la marque Joinville.
300 emplois dans les années 80
Celle-ci n'a jamais eu la notoriété d'Adidas, voire du Coq Sportif. Mais dans le passé, elle a compté. Lorsqu'elle était la propriété des ets Guillot, elle faisait vivre 200 salariés rue Bégand à Troyes ainsi qu'une centaine en sous-traitance. Dans les années 80, c'était le premier fabricant français de jogging pour la grande distribution.
La marque Joinville n'a pas vu le jour à Troyes. Le propriétaire des ets Guillot, Jacques Daguenet, l'avait achetée dans les années 60 à Del Luca. Ce groupe avait choisi ce nom à cause du Bataillon de Joinville, au sein duquel sont passés les plus grands sportifs au temps où le service national était obligatoire.
Après son acquisition par les ets Guillot, la marque Joinville a connu un fort développement. Car Jacques Daguenet a compris très tôt l'importance qu'allait prendre la grande distribution. Il raconte qu'il a livré le premier magasin Carrefour lorsque celui-ci a vu le jour à Sainte-Geniève des Bois.
Mais avec le développement de la mondialisation, cette force va devenir une faiblesse. La grande distribution achète de plus en plus d'articles dans les pays à bas salaires. Et les ets Guillot ne peuvent pas résister à la guerre des prix. Ils déposent leur bilan en 1998.
L'entreprise est alors relancée par trois de ses cadres, aidés par des investisseurs. Mais la société nouvelle des ets Guillot ne tiendra que deux ans. L'entreprise connaît un nouveau dépôt de bilan.
Elle alors rachetée en 2000 par Martine Girardin qui acquiert en même temps une autre entreprise de textile en redressement judiciaire : Mail Sport. Installée boulevard Jules Guesde, elle était la propriété de Pierre Jacquis, un ancien de chez Ventex. « En achetant ces deux entreprises travaillant dans le même secteur et en les fusionnant, nous devions pouvoir réduire les coûts de structure », explique Martine Girardin.
L'analyse s'est avérée juste puisque Mail Sport a réussi à tenir huit ans et à maintenir durant ce temps entre 12 et 15 emplois.
Mais aujourd'hui, c'est fini et le glas sonne pour la marque Joinville. « À moins que quelqu'un ne l'achète auprès du liquidateur judiciaire », remarque la chef d'entreprise. Elle l'espère pour que cette marque qui fut chère aux Troyens ne disparaisse pas à nouveau purement et simplement.
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