PORON

PORON :
Un des trois grands du textile dans les années 1980
 De toutes les entreprises troyennes, Poron est une des plus anciennes et une des plus connues. Elle est née à Troyes en 1816, c'est-à-dire avant Devanlay et Petit Bateau. À ses débuts, elle se singularisait par le fait qu'elle fabriquait à la fois les vêtements et les métiers Cotton servant à leur tricotage.
Comme beaucoup d'entreprises auboises, elle a commencé son activité dans le bas et le sous-vêtement. Puis elle s'est diversifiée dans les articles de bain et le sportswear (avec la marque Jantzen).
Au début de la Seconde Guerre mondiale, elle prend un virage décisif en s'orientant vers le vêtement pour enfants. Elle rachète, en 1954, la marque Absorba (à l'origine des couches en maille) pour finir, dans les années 1970, par se concentrer uniquement sur les articles pour enfants.
Cette stratégie paie puisque, pour faire face à son expansion, Poron acquiert les Éts Herbin (au Labourat) et ouvre des usines de confection dans l'Aube et à l'extérieur du département : Vendeuvre-sur-Barse, Les Riceys ; Montbard, Châtillon-sur-Seine et Les Laumes, en Côte-d'Or, Le Creusot, en Saône-et-Loire, Vire, dans le Calvados.
Dans le même temps, elle achète les sociétés Moniteur (vêtements de ski) et Valisère (lingerie) et se développe à l'étranger. Elle constitue un réseau très performant de filiales commerciales en Italie, Grande-Bretagne, Allemagne, aux Pays-Bas et au Japon. Elle s'implante en Corée du Sud, ouvre une usine en Thaïlande et deux autres aux États-Unis.
Au début des années 1980, Poron fait partie des trois grands groupes textiles aubois, avec Devanlay et Petit Bateau. Il compte 4 055 salariés dans le monde, dont 1 313 dans l'Aube.
Mais les années 1980 marquent le début de son déclin. Poron vend Valisère, Moniteur et plusieurs usines. En 1991, le groupe troyen est racheté par Roger Zannier, qui garde la marque Absorba, son réseau à l'étranger, mais cède ses différents outils de production qui n'existent, pour la plupart, plus aujourd'hui.
J.D'H. L'EST-ECLAIR, publié le mardi 01 décembre 2009 -