DIM Bas DIMANCHE

DIM
Toutes les femmes veulent être belles et ce, de toutes les manières possibles. On commence souvent par le haut, puis par un décolleté de rêve et enfin, des jambes qui se veulent être longues, galbées et fines sous une petite robe ou une mini-jupe. La politique de Dim, une grande société de lingeries féminines se résume en trois mots : jolies, sexy et accessibles à toutes. L’histoire de Dim commence à Troyes en 1953 quand Bernard Giberstein fonde une société de bonneterie. Et cinq ans plus tard, pour une quelconque raison, il décide de se lancer dans la fabrication de bas et baptise ces derniers les « Bas Dimanche ». La qualité de ces bas en plus de leur bas prix ont largement contribué au succès fulgurant de la compagnie.

Dim en 1958
Dès leur sortie en 1958, les « bas dimanche » se vendent très rapidement et les stocks sont vite épuisés. Quatre années après, les Bas Dimanche représentent déjà le quart du marché français du bas. En 1968, le fondateur décide de donner un nom plus chic à la société pour approcher de plus près sa clientèle, il fut alors décidé de l’appeler tout simplement « Dim » pour ne pas trop choquer les consommateurs. Une première vidéo publicitaire a été diffusée à cet effet pour le lancement des premiers bas vendus en pack, les fameux « Tels Quels » de Dim : une première dans l’histoire du packaging. Le résultat est hallucinant, la gent féminine semble ne plus pouvoir se passer de leur bas Dim. Ainsi, les statistiques rapportent que plus de 98% des femmes en portaient. Dim innove et lance en 1970 de nouveaux produits : les petites chaussettes appelées Dimette.

Nouveau style de collant
En 1973, la société lance un nouveau style de collant à maille variable, enveloppé dans un package moderne qui permet aux femmes de toucher le bas et de choisir la texture avec la couleur grâce à une petite ouverture sur l’enveloppe. Si elle n’a créé jusque là que des bas et des collants, Dim se lance ensuite dans la fabrication de lingeries fines et introduit sur le marché toute une panoplie de collection de soutien gorge en coton à savoir les « Body touch », sans fil ni couture, les « Bien galbé » en 1979. La technologie Silisculpt de l’entreprise a permis à Dim de créer le premier soutien gorge à base de silicone, la fameuse « Dim Osmose », un fondu qui arrondit naturellement les seins. Les célèbres Dim Up qui ont fait fureur lors de leur vingtième anniversaire par le spot publicitaire « Redécouvrez vos jambes » en 2006 ne pointent leur nez qu’en 1986, et force est d’admettre que cette collection a connu un franc succès depuis. L’année 1986 est également marquée par le lancement d’une nouvelle collection destinée cette fois-ci à l’homme : « Dim. Très mâle. Très bien. ». Fidèle à sa politique, Dim met alors en valeur la virilité de l’homme en leur offrant des sous vêtements adaptés à tous les goûts : le « Super Dim » pour les sportifs, le « Dim Smart » si vous aimez plutôt l’élégance et les « Egodim » pour ceux qui aiment le style design. Ce concept a été effectué avec autant de brio que la campagne féminine elle-même : le succès était là ! Cette idée a d’ailleurs été reprise en 1990 quand Dim a sorti le traditionnel « Slip à papa », ce dernier a été adopté par la gent masculine de tous les âges.

Les nouveaux collants Dim «  Sublim »
Parallèlement, la société met sur le marché les nouveaux collants «  Sublim » créés à partir de fil Élasthanne. Les lingeries « Soutien Up » et « Body shaping » suivent le mouvement en 1994 et se vendent comme des petits pains. En 1997, la société lance « Absolu », les premières lingeries sans couture. En ce début du 21ème siècle, Dim suit les tendances du nouveau millénaire en associant la lingerie avec esthétique en incorporant des actifs hydratant et tonifiant dans ses collants. Ils se libèrent au contact de la peau. Depuis près de trente ans, Dim suit et sert la femme dans son évolution par le biais de campagnes publicitaires réalisées par les plus grands photographes et les meilleurs metteurs en scène de l’agence Publicis. Cette dernière a d’ailleurs réalisé la célèbre bande son qui accompagne la marque de toutes les diffusions publicitaires de la marque. Cette même bande son est revenu en force avec de nouvelles publicités captivantes en 2007. Parallèlement, le marché des bas de Dim atteint 218,6 millions d’euros et affiche une progression de 4,3% en chiffre d’affaire. Dim se veut être la firme qui accompagnera les femmes libérées d’aujourd’hui, un monde où séduction rime avec qualité et non avec défaut.
D’après le Blog des Marques :  http://www.action-pc.net/
Voir aussi : http://fr.wikipedia.org/wiki/Dim_(lingerie)   http://fr.wikipedia.org/wiki/Publicit%C3%A9_DIM

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Vendredi 12 septembre 2008 5 12 /09 /2008 18:29
Bernard GIBERSTEIN fut un homme d’exception, un créateur, un véritable entrepreneur, un innovateur comme le concevait le grand économiste Joseph Schumpeter.
 
La Ville d’AUTUN et les Autunois lui doivent beaucoup et il était temps que nous lui rendions hommage, plus de 90 ans après sa naissance et plus de 30 ans après son décès. Le Conseil Municipal a décidé de cet hommage et du baptême du boulevard Bernard GIBERSTEIN par sa délibération du 17 décembre 2007.
 
Bernard GIBERSTEIN fut d’abord un miraculé et un résistant. Miraculé, puisque sa famille et nombre de ses proches périrent dans les camps de concentration. Résistant, il le fut, arrêté par la Gestapo à Chambéry et libéré par les FFI quelques minutes avant son exécution.
 
Innovateur, créateur de la Société BEGY, il introduit en France et en Europe le bas sans couture, chic et peu coûteux, puis le collant chiffonné aux mêmes caractéristiques. Ce sont des révolutions culturelles, des changements dans les têtes qui accompagnent aussi l’émancipation de la femme et facilitent sa vie au quotidien.
 
C’est aussi l’homme de rencontre incroyable et l’homme qui marie les concepts. De son amitié avec Marcel Bleustein-Blanchet, naît la marque DIM, Dimanche ayant posé le manche, puis cette formidable union entre un concept publicitaire, relayé par une musique mythique, et une grande marque de sous-vêtements. C’est l’époque des Trente Glorieuses, de la croissance : on va vite, DIM va vite, DIM-DAM-DOM.
Qui se souvient de la musique du film « Pendez-le haut et court » ? Pas grand monde. Qui connaît les quelques notes de la publicité DIM : tout le monde. Ce sont les mêmes et c’est DIM qui popularise cette musique d’exception, si mémorisable.
 
L’innovation, disait Bernard GIBERSTEIN, « ce n’est pas inventer tous les jours des produits nouveaux mais croire aux produits nouveaux, les améliorer et les perfectionner ». C’est aussi améliorer constamment l’organisation. Et quelle chance pour AUTUN que la Société BEGY soit venue ici développer ses bas sans couture.
 
Au long de cet après-midi, nous cheminerons avec l’histoire de DIM. Je ne sais pas si l’anecdote est exacte mais l’on dit que, souhaitant installer sa société, Bernard GIBERSTEIN a pris contact avec l’Etat et consulté un annuaire des territoires en reconversion – l’usine des schistes bitumineux d’AUTUN SAINT-FORGEOT, les Télots, devait fermer ses portes en 1957. Les sites recherchant des entreprises et proposant de la main d’œuvre qualifiée étaient classés par ordre alphabétique. A : AUTUN. A quoi ça tient le développement économique : à l’ordre alphabétique, à un Sous-Préfet dynamique et à des Elus locaux, l’équipe de René MONROSE et notamment André SACLIER, tenace, convaincant, se mettant en quatre pour accueillir le fondateur, jusqu’à bousculer l’enseignement catholique et s’installer, avec la bénédiction de l’Evêché, dans ses locaux. Merci Monseigneur Lebrun !
 
Hommage à Bernard GIBERSTEIN, hommage à tous ceux qui ont fait et fon DIM, et d’abord aux cadres, au personnel et à l’ensemble des salariés. « Il n’est de richesse que d’Hommes » écrivait Jean Bodin ; hommage à ceux qui ont et qui continuent à faciliter l’installation et le développement de DIM, malgré des choix et des circonstances qui peuvent être difficiles et douloureux.
 
AUTUN et DIM, c’est un lien fort, une histoire d’amour et de passion. C’est un passé commun, c’est un présent vivant, c’est un avenir qui continue à se construire et ne demande qu’à se développer, aux côtés d’autres filières, en lien avec d’autres filières, et notamment pour relever le défi du développement durable, de la réutilisation des fibres et déchets textiles à travers les éco-industries.
 
Nul doute que cet aspect des choses aurait passionné Bernard GIBERSTEIN et qu’il aurait pris une longueur d’avance. Sachons de cette manière continuer son œuvre innovante et un nouvel essor pour notre territoire. « L’innovation est un défi au quotidien sans cesse renouvelé », écrivait Joseph Schumpeter.
Par REBEYROTTE - Publié dans : vie de la cité
http://remyrebeyrotte.over-blog.com/article-22897174.html


La légende Dim est née à Troyes


Publié par l'UNION le 13 février 2011
http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/la-legende-dim-est-nee-a-troyes


Lorsque l'on évoque le nom de Dim, ce sont avant tout quelques notes qui viennent à l'esprit. Qui ne se souvient pas en effet de cette publicité où une femme aux longues jambes gambade tandis que l'on entend un morceau de musique, « Pa, la, pa, pa, pa, pa… » (ou Ta, ta ta ta, ta ta, selon…)… qui allait devenir culte (plus de 60 réorchestrations en 50 ans).

Pour la petite histoire, ces notes, qui font partie intégrante de l'identité de la marque, ont été réalisées par Lalo Schifrin, qui au même moment composait le thème mythique de « Mission Impossible ». Sa musique de série B se nommait « The Fox ». Il en extrait quelques notes qui sont devenues celles de Dim. C'est à Troyes, que la marque a vu le jour en 1958. A l'époque Bernard Giberstein fabrique des bas « chics et pas chers » sans couture : les bas Dimanche.

Rapidement, le produit occupe 25 % du marché (78 millions paires de bas vendues en 1964). Au début des années 60, la rencontre entre Bernard Giberstein et le publiciste Marcel Bleustein-Blanchet donne un coup d'accélérateur à la marque. Elle monte à Paris pour se faire une place dans les rayons du Drugstore Publicis.

Au cours de ce voyage, la belle perd ses 2 dernières syllabes. Fini « Dimanche », ce sera « Dim ». Nous sommes en 1965. La marque innove ensuite au fil des ans avec notamment en 1968 les « Tels quels », les premiers bas vendus en vrac. Dans les années 70, la marque passe sous le contrôle du groupe Bic.

Les années 80 sont marquées par le lancement du célébrissime « Dim Up » et le développement d'une gamme masculine sous le slogan « Dim très mâle, très bien »… Homme-femme, deux créneaux toujours exploités aujourd'hui par la marque.

De grands noms se succéderont par ailleurs au fils des ans pour mettre en valeur la marque que ce soit au niveau de la réalisation des pubs (Jean-Paul Goude, William Klein, Claude Miler, Bettina Rheims, Jean-Baptiste Mondino…) ou des mannequins (Héléna Christensen, Naomi Campbell…).

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DIM, vu par le Musée de la Publicité
les arts decoratifs

Exposition Dim, ça fait 20 ans que je t’aime.
15 jan­vier - 31 mars 86. Musée de la Publicité, Publicis, Inv. 2004.229.33 © DR
1953

Bernard Gilberstein crée à Troyes une petite société de bonneterie, qu’il nomme Bas Dimanche. Tout de suite les bas descendent dans le rue par l’intermédiaire des DS19 des représentants de la société (offertes par le président fondateur Gilberstein), sur lesquelles une longue femme allongée était peinte sur le côté, avec le slogan « Le Bas Dimanche vendu à l’unité ». Et chaque année un défilé avec les DS19 est organisé à Paris.

1962

La société innove en introduisant des bas sans couture, qui prennent immédiatement 25% du marché.



1965

Sur les conseils de Bleustein-Blanchet le président de Publicis, l’agence de publicité, les Bas Dimanche deviennent les Bas Dim. La communication de la société commence par une émission de Jacques Legras sur Europe 1, ayant le même titre que le slogan de Dim : « Gardez le sourire ».

1966

Dim invente le troisième bas de secours vendu avec chaque paire. Les bas sont vendus en chapelet, c’est-à-dire à l’unité : 10 bas pour 10F.

1967

Les bas Tels Quels apparaissent, ils sont ni apprêtés ni repassés, laissant au bas toute son élasticité. Publicis délaisse la pochette classique et invente le conditionnement adéquat (conçu par Yvette Michau, directrice de la création à l’agence) : les bas sont présentés enroulés en cube et un ajour permet de voir la couleur du produit. Cet article, sympathique et accessible, entre dans la mode.


1968

Les collants apparaissent en même temps que la mini jupe et Dim lance les collants Tels Quels, toujours dans le petit cube. Les collants valent plus de 20F dans le commerce, mais Dim est vendu à 5F.


1969

Dès le début, la communication publicitaire va être axée sur le produit. Les collants Dim essaient de s’imposer comme un article de mode incontournable : « le collant c’est Dim » ou bien encore « Dim, c’est aussi la mode en collant ».
En octobre, pour la première fois en France, des spots publicitaires passent à la télévision et Dim fait parti des premiers annonceurs à programmer trois spots à partir du 10 octobre. Le premier film présente les jambes d’une jeune fille est tourné par Just Jeackin avec la musique de Dim Dam Doum.
Les collants opaques et en couleur font leur entrés. Les films publicitaires commencent avec la thématique des « copines » chahuteuses, rieuses et danseuses : des jeunes filles se promènent sur un tendem, c’est l’occasion de montrer des jambes de toutes les couleurs ensembles. Les maxi-chaussettes Dim arrivent sur ce marché.


1970

Apparition de la célèbre musique issue d’un film de série B américain, un western de la Warner : « The Night of the Fox » de Mark Rydell et réorchestré par Ugo Montenegro dans le disque « Pendez-les haut et court ». Les six notes de musique, ré sol la si bémol ré mi bémol, furent composées par Lalo Schiffrin et utilisées pour la première fois par Yvon-Marie Coulais dans son film tourné à Marrakech.

Dans un autre film du même auteur, les copines montrent leur bonne humeur, font de la luge et du traîneau à Courchevel.

Dim est parvenu au deuxième rang mondial pour la fabrication des collants avec 65% de son chiffre d’affaire réalisé hors d’Europe et 20% au Japon.


1971

Pour répondre à la mode du short, Dim propose les « Non Stop de Dim, les collants sans démarcations donnent à vos jambes une nouvelle dimension ! » en plusieurs coloris.

Marie-Christine Deshayes, la fille aux « longues jambes », commence les publicités de Dim par la presse et l’affichage.

La saga « Dim Stars » démarre avec les films de William Klein (réalisateur de « Polly Magoo »). Dans le spot « Garde robe », Marie-Christine Deshayes apparaît en différentes tenues et différents collants. L’image finale la présente dans quatre tenues. Puis Klein réalise deux films en noir et blanc (collant et slip) avec un mélange de banc titre photos et de prises de vues réelles , de plus à la fin un clin d’œil est adressé à Marilyn : la jupe se soulève. Il réalise deux versions présentant une fille allongée sur un canapé qui révèle ses jambes ; dans la première version pour le cinéma, une jolie rousse très sexy provoque des sifflements dans les salles. Marie-Christine Deshayes dévoile ses jambes pour la version télévision. Un autre spot, sous forme d’un film en noir et blanc et dans une ambiance cinéma, annonce en sous-titre et en mention à la fin « prochainement sur vos jambes ».

Dim s’attaque au marché français de loin le plus porteur en collant fins : « Un collant fin, si fin qu’il en devient presque invisible ».

Pour les slips Dim, William Klein (avec Alain Franchet comme assistant) fait danser cinq mannequins sur la musique Dim avec un cyclo blanc (cette technique photographique utilise un fond uniforme afin d’enlever toute ligne d’horizon et de profondeur).


1972

Dans la rue, les photographies de la série « des jambes bouleversantes » par Nadia Rein, Jacques Olivar et Arthur Elgorth présentent entre autres, une jeune maman promenant son bébé en landeau, un jeune couple d’amoureux éperdu dans un baiser langoureux...

Un visuel est consacré à chaque produit et nouveauté : « Les collants Dim commencent à 3F », des collants à teindre réservés aux teen-agers « La folie des couleurs ».


Le collant transparent fait sa pub à travers le spot « les stars », annoncé comme un véritable film grand public par des affiches et des inserts dans la presse. Le film muet commence en noir et blanc et continue en couleur dès que l’on arrive sur Marilyn dans sa baignoire.

Le premier film pour les sous-vêtements apparaît : des filles en collants qui dansent sur la musique de Dim, retirent leur soutien-gorge « on est encore mieux avec que sans ».


Dans ces essais de diversification, la gamme Lily Dim pour les petites filles est crée et un premier film pour les chaussettes Dim met en scène des pieds en dessins animés qui se promènent parmi les nuages : « vos pieds rêvent de Dim pour lui ».


1973

Après les mini jupes, la mode revient aux pantalons et le collant ne se vend plus. Finalement, la société est reprise par le groupe Bich et Louis Simon devient le nouveau PDG, il rachète la marque de soutiens-gorge Rosy pour pouvoir se lancer dans ce nouveau marché.

Le collant Dim Blanc est développé en presse, affichage et film. La publicité est recentrée sur le produit. Dim abandonne le cinéma comme média (il y reviendra en 1979).

Les films publicitaires changent d’axe et retournent au thème du quotidien :des filles fredonnant l’air Dim, sortent toutes ensembles et partent en groupe, avec un insert de texte « décidément la mode c’est Dim ».

La maille variable apparaît et le conditionnement est modifié : un petit sac de la même matière et de la même couleur que le collant avec la marque tissée sur le pochon avait été imaginé par le client ; mais pour des problèmes de concurrence, Dim est revenu à la boite ajourée portant le nom de la marque en continu, avec des demi cubes reliés par une étiquette et contenant le pochon. La publicité est basée sur le produit et son aspect technique : l’extensibilité plus grande derrière que devant « Plats devant, ronds derrière », induisant de plus en plus de confort et de liberté : « Les nouveaux collants Dim vont rendre aux femmes leur corps de femmes. ». Un spot est diffusé, dans une salle de bain une jeune fille se déshabille montrant ainsi le collant à maille variable qui « a la forme de vos jambes et la souplesse de votre corps », « Dim a toujours un collant d’avance ». (Le premier montage ayant été jugé particulièrement érotique, il a dû être remanié.)


1974

Hugh Hudson (le réalisateur « Les Chariots de feu ») resitue les filles Dim dans la réalité et la vie de tous les jours, avec le slogan : « En Dim vous êtes libre, vous êtes belle ».


1975

« Plein de nouveaux Dim » apparaissent : le « Dim Slip » est un nouveau collant à mettre sans slip et avec pantalon, des chaussettes multimailles s’associent aux collants pour former les « dimettes ».

Pour les collants fantaisie, des sachets avec des étoiles (collant voile), une fleur (collant beauté) et une pomme verte (collant slip) sont mis en vente.
Aux 18 tons correspondent 18 rythmes : Charleston, Calypso, Samba, Tango, Rock et Cha-cha mettent leurs rythmes au service de Dim dans les films et les affiches de publicité.

Dim se diversifie dans les soutiens-gorge pour jeunes femmes, les slips et les chaussettes pour hommes (présentés dans un film à travers des numéros de cirques).

Adrian Lyne (le réalisateur de « Flashdance ») crée le film de lancement des soustiens-gorge axé sur le galbe et le maintien : « Pour voir des seins comme ça ». Sur le même thème l’affichage fait appel au double : deux affiches, deux produits, un noir et un blanc, vu sur une femme et sur la même femme habillée dans la même position, dans les verres d’une monture de lunettes géantes. Cette mise en scène présente la façon dont une femme se voit et est vue.

Dim prend 4% du marché du sous-vêtement.

Trois autres spots présentent une jeune fille en soutien-gorge dans des situations pleines d’humour, on découvre à la fin qu’elle fait partie des filles qui dansent sur la musique Dim : « eh ! oui il y a un type de soutien-gorge adapté à chaque type de poitrine ». La plupart de ces spots ont été repris pour l’affichage.

1976

Dans le film d’Adrian Lyne, afin de montrer des chaussettes hommes et femmes, une souris mécanique oblige les personnes à se réfugier sur des chaises.
1977

Les films font un pied-de-nez aux stars : les boulangères, les concierges, les infirmières (comme la débutante Nathalie Baye) portent des Dim comme les mannequins : « Tout le monde met des Dim ». Le graphisme et la signalétique du packaging sont modifiés à travers le logo : le « ruban », dessiné par Fred Schneider.

Pour cibler plus large Dim veut élargir sa gamme de soutien-gorge. Dans deux films, une fille et sa mère en petite tenue font craquer le chauffeur et le serveur légèrement et gentiment voyeur. Cette campagne est reprise dans la presse magazine et sur les murs de Paris : « Les mères des filles Dim mettent des Dim aussi ».

1978

Un sondage auprès des professionnels révèle les dix plus grandes campagnes de publicité, Dim arrive en tête devant le Club Méditerranée, Renault 5...

Plusieurs produits sont lancés : les chaussettes « tube » en laine et en coton (donnant lieu à deux films télévision et cinéma, un pour les femmes et un pour les hommes), les collants haut de gamme le « Doux superfin ». Pour ce dernier produit, le média principalement utilisé est la presse, avec pour slogan « sensuellement vôtre » et « fantasistement vôtre » pour les nouvelles couleurs.

L’audiovisuel (télévision et cinéma) devient presque l’unique média pour les sous-vêtements. Dim sort un soutien-gorge classique en dentelles à armature et un « tout coton » pour une cible plus jeune, le produit est mis en valeur par des championnes de trempolino en soutien-gorge sautant au milieu des nuages.

Un homme, qui n’est pas un mannequin, est assis, du coup son pantalon remonte légèrement laissant apparaître les nouvelles chaussettes Dim « ça va les chevilles ? »

1979

Les femmes sont présentées comme émancipées, actives et indépendantes sur les affiches et extraverties, espiègles et sexy dans le film cinématographique de Tony Scott (le réalisateur de « Alien »).

Une nouvelle gamme de collants fantaisies est vendue dans des sachets avec en visuel des jambes, élément distinctif des collants.

Les soutien-gorge appartenant à la vie intime de la femme, l’homme est introduit dans la publicité au niveau affectif, en tant que compagnon. La scène de couple tendre et complice présente un homme très romantique habillé et une femme à moitié nue, le plus souvent en jupe et soutien-gorge. Cette mise en scène permet la découverte du sous-vêtement en toute innocence.


1980

Dans le film « Ceylan », Alain Fouchet reprend la thématique du couple avec Beth Todd et Garcia. La publicité dessinée pour les collants fantaisies cadre sur les jambes de plusieurs femmes dans la rue « Fins, chics, Dim... »


1981

Pour aller plus loin dans la complicité, Dim instaure le tutoiement dans la promotion.
La publicité est axée sur les signes de reconnaissance du produit : jeux de langage, de connivence : « Toi, tu sais que le nouveau Dim est paru », sur des images d’André Rau.

Dans le spot la fille Dim lit un magazine puis le jette et sort, comme pour vouloir dire qu’il suffit de mettre un Dim pour devenir une vedette de magazine.


1982

Dim commence sa promotion aux Etats-Unis et au Canada, elle demande une communication plus spécifique par rapport à l’homogénéité européenne. La publicité américaine a pour unique fonction de vendre le produit au premier degré, soit en donnant les caractéristiques techniques soit en allant dans le rêve absolu, mais jamais de nu, ni d’érotisme, pas même une allusion. Toutefois, la femme française comme modèle culturel s’exporte bien.

Des photographies réalisées par Jean-Baptiste Mondino et repeintes par Patrick Harlet montrent des chaussettes d’hommes en gros plan, donnant un effet réaliste tout en accentuant sur la matière même de la chaussette « Des chaussettes au dessus de tout soupçon » « Des chaussettes avec un mystère de la chambre jaune ».

1983

« Tu nous joues le grand Dim » sur des photographies d’Arthur Elgorth, « Tu dévoiles ton Dim » d’Eddy Kholi présentent le collant à travers un jeu de jambes. Dim devient un nom commun, un adjectif, une référence de la mode et de la modernité.

Claude Miller (le réalisateur de « L’Eté meurtrier ») décline les Dim de la gamme des petits prix dans différents lieux : gris au Palais Tokyo, bleu à Saint-Lazare et rouge au théâtre, en insistant sur la couleur : « t’as vu sa couleur ? ». Le tutoiement est repris dans le packaging « T’as vu son prix ? » pour interpeller directement la consommatrice.

1984

Le film publicitaire « Dim l’intrépide » de Luc Besson (avec un renvoi à « Vivement Dimanche » de Truffaut) se situe dans une ambiance polar en noir et blanc, avec des inserts roses de la couleur du conditionnement : « Je n’y comprenais rien, c’était une nouvelle Dim, une risque-tout, intrépide et diablement solide à peine voilée d’un Dim, et toujours aussi sexy ». Dim est couronnée campagne de pub la plus sexy.

Les slips Dim sont véritablement lancés par le film du réalisateur américain Bob Raffelson (« Le facteur sonne toujours deux fois »), présentant la couleur et le coton des slips à travers le road movies de trois jeunes copines. Dim lance une campagne pour les chaussettes hommes de 18-34 ans : « Tant qu’il y aura des hommes », photographiées par Jean-Baptiste Mondino et illustrées par Patrick Arlet. Cette publicité est axée sur le produit et non sur l’homme Dim, car on ne voit que la fibre textile des chaussettes.

1985

Le premier film tourné spécialement pour les Etats-Unis par J.-P. Rappeneau, puis exploité dans les autres pays, réunit les clichés sur Paris : bateaux mouche, galerie de tableaux et une pointe sexy, il convertit les femmes du monde entier.

Un an après « Tant qu’il y aura des hommes », Dim continue la publicité pour les chaussettes hommes « Tant qu’il y aura des Dim ». Cette fois-ci les photographies et le slogan axent sur le produit et implicitement sur la cible.

1986

Création des bas sans jarretelles Dim’Up : les bas qui tiennent tout seuls. Bernard Pivot fait l’éloge des Dim’Up et sa publicité. « Sexy en dessous, et bien au dessus ». Au Grand Prix ESCP 86, Dim arrive à la cinquième place du classement GPP avec 164 points de notoriété.

1987

La promotion pour les Dim’Up se poursuit : « Vite j’ai des fourmis dans les Dim », « Dégourdis-toi les Dim ! », « Prends tes Dim à ton cou ! ». Lancement des sous-vêtements masculins.

1988

Lancement de Diam’s : collant possédant un effet brillant, correspondant aux 20 ans d’évolution de la Femme Dim et confié à J.-P. Goude. Sur les affiches, un nouveau produit le soutien-gorge en dentelle est porté par une jeune femme avec le slogan provocateur « Dim moi tout ».

Dim veut donner une image forte pour les sous-vêtements hommes « Mâle bâti », « Mâle culotté », « Mâle heureux »...



1991

Une série d’affiches pour les collants voiles et opaques, les bas Dim’Up est déclinée comme une ode « Merci à... » : « Merci au Printemps qui revient »....

Les collants « Sublim » de Dim s’affichent, avec le logo de l’emballage présent sur l’affiche. Diam’s est toujours à l’affiche « Il m’enlace ! Diabolique ! »


1994

Pour contrecarrer le succès de Wonderbra, Dim lance Soutien-Up « Le plus beau Dim c’est vous ». Pour la publicité du soutien-gorge à coussinets Soutien-Up, pour la première fois, la femme Dim parle à la caméra/miroir et imagine les reproches qu’un amant pourrait lui adresser à la voir si belle grâce à ce subterfuge.

1995

La campagne de lingerie avec le slogan : « Intérieur coton, extérieur séduction » est lancée.

1996

De nouveaux produit sont lancés : les collants, les caleçons en coton-Lycra. La publicité de la ligne Dim’s pour les trois formes de soutien-gorge est axée sur le côté sexy et dynamique du sport, en la personne d’une jeune actrice, Emma de Caunes. « Le plus beau des phénomènes physiques... juste un petit air de sport ».

1997

Les trilogie de Dim : qualité, prix, mode, style et en matière de communication : complicité, humour et continuité.

Le jingle Dim est associé à des filles qui dansent en montrant leurs jambes. Un film Pilote réalisé en 1974 par Patrice Leconte, fait un clin d’œil ironique à la publicité Dim en déguisant cinq gangsters d’un bas sur la tête et les fait danser sur les cinq notes de Dim. En fait, la musique devient la base même de la publicité Dim.

Les campagnes Dim cherchent autant à se ressembler qu’à se différencier, leur point commun reste la musique, l’esprit sexy et parisien de la marque, mais la petite touche des photographes et réalisateurs fait de chaque campagne une nouveauté. Dim est présent sur beaucoup de médias : TV, cinéma, presse, affichage : abribus, arrière de bus, réseaux ,métropole super 3, oriflammes Métro, portes d’accès au Métro. Pour chaque nouveau produit tous les médias sont exploités.

Les mêmes publicités sont utilisées en Angleterre, Belgique, Canada, Danemark, Italie (où Dim est devenu le n°1 du collant), Espagne, Finlande, Hollande, Portugal, Suède, Suisse et les Etats-Unis, des agences locales adaptent les accroches et les bandes son, et organisent les médias en fonction du marché, avec accord de Publicis à Paris.

La complicité s’exprime par le tutoiement, mais se module en fonction de la notoriété de la marque dans les pays : « T’es Dim jusqu’au bout » (France), « Tu es Dim jusqu’au bout » (Espagne), « Offre-toi Dim » (Suède), « J’ai opté pour Dim » (Danemark), « Moments Dim » (Italie), « Dim pour le plaisir » (USA).

Dim fait appel à des réalisateurs de films publicitaires, comme Yvon-Marie Coulais et Alain Franchet et à des réalisateurs célèbres, comme William Klein (« Polly Magoo »), Just Jaeckin (« Emmanuelle »), Tony Scott et Ridley Scott (« Alien »), Adrian Line (« Flashdance »), Claude Miller (« L’Eté meurtrier »), Hugh Hudson (« Les Chariots de feu »)...

Les films publicitaires sont souvent repris par les affiches et la presse.

Bibliographie

Culture pub - Saga Dim, Enquête : L’homme, ses slips, sa pub. n°56, 10/02/91

Guiard (Marie-Pierre)- « Dim les dessous chocs », Création, n°86, février/mars 1985.

Publicis - Vingt ans de publicité Dim. Paris, éditions du Chêne, 1985.

Rouffiac (François) - « 10 plus grandes campagnes françaises : 1 - Dim (1967-1979) Agence Publicis », Stratégies, n°186, avril 1979

Degoutte (Claude) - « Dim, Dames, Bomm », BàT, janvier ? 1985



Extraits de la revue de presse

Création n°3. mars 1985. « Sois Dim et plais-toi », la saga d’une entreprise.

Communication et Business n°3. 6 octobre 1986, CB News

Exposition - « Dim ça fait 20 ans que je t’aime ». Paris, Union des Arts Décoratifs du 15 janvier au 31 mars 1986

Création n°86 P.32. P.34 P.35 Février/mars 1994, Dim les dessous chics.